Innovation produits & procédés
SURFACES A PROPRIETES ANTIBACTERIENNES : LE CTCPA DANS UN PROJET ANR 2010-2013
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Jan
Publié le : 25/01/2011
Le CTCPA participe au nouveau projet SANBACT labellisé par l’Agence nationale de la recherche pour 2010-2013. L’équipe microbiologie du centre technique est chargée d’évaluer les qualités anti-adhésion et anti-biofilms de nouvelles surfaces des procédés agroalimentaires. Le projet vise à développer une nouvelle approche pluridisciplinaire de la lutte contre l’adhésion des bactéries pathogènes et la formation de biofilms. L’ambition finale est de réduire la consommation d’eau et de biocides des cycles de nettoyage-désinfection et d’ainsi limiter les effluents par une approche d’éco-préservation.
Pour cela, le CTCPA va d’abord travailler à l’optimisation des techniques de récupération de la flore contaminante. Pour évaluer les surfaces, il faut en effet garantir la fiabilité des analyses, même pour de faibles taux de contamination. Cela passe par un travail sur la rupture de la liaison adhésive entre les bactéries et la surface contaminée. Ensuite, l’équipe Microbiologie du centre technique se penchera sur l’évaluation à proprement parler des surfaces développées ; et plus particulièrement sur l’impact sur l’adhésion des spores bactériennes, ayant développé une forte expertise sur la détection et le dénombrement des spores. D’autres laboratoires (Université Lyon 1 et IFIP) travailleront sur les bactéries pathogènes (Gram +, Gram -).
Les partenaires initiaux du projet sont des fabricants de matériels et des centres de recherche : B2HM, PCI, CMOM, CTTM, G2M, ISHA, EUDICA). Les mécanismes d’éco-préservation sont variés ; effet antibioadhésif basé sur un effet physique ou physico-chimique, propriétés bactéricides ou bactériostatiques, effet biologique de ralentissement de la formation des biofilms dit « slow down growth » sont les différentes pistes que les fabricants vont exploiter pendant ce projet. Le travail réalisé par le CTCPA et les autres laboratoires d’analyses fournira ensuite une méthodologie d’évaluation et de contrôle de la biocontamination surfacique, même pour de faibles taux de contamination. A terme, les résultats de recherche seront utilisables par les fabricants de matériels dans une démarche de conception hygiénique des équipements. Ce projet ANR présente donc un triple intérêt : économique, écologique et de santé publique ; les résultats devraient donc être attendus par les fabricants de matériel comme par les industriels de l’agroalimentaire. A noter que ce projet est né dans le cadre du Réseau mixte technologique Chlean, coordonné par le CTCPA de Nantes.
Contact : Stéphane ANDRÉ, expert microbiologie, 04 90 84 32 00