Emballages
EMBALLAGES PLASTIQUE : LES SECHER POUR AUGMENTER LA DLUO
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Mai
Publié le : 15/05/2012
Des matériaux à haute barrière à l’oxygène sont absolument nécessaires pour le conditionnement des produits appertisés, qui présentent une longue durée de vie en conditions ambiantes. Pour cela, on utilise généralement des corps creux (barquettes) en PolyPropylène/EVOH/PolyPropylène. La couche d’EVOH est barrière à l’oxygène, lorsqu’elle est peu hydratée.
Cependant, on constate que lorsque ces emballages sont stérilisés en autoclave (chaleur humide), les couches PP perdent partiellement leur imperméabilité à la vapeur d’eau, ce qui humidifie la couche d’EVOH qui voit en retour son imperméabilité à l’oxygène réduite.
Le CTCPA s’est sont donc intéressé au séchage des emballages plastiques après traitement thermique pour augmenter la Date Limite d’Utilisation Optimale d’un produit appertisé en emballage plastique, dans le cadre des thématiques « cœur de métier » du CTCPA que sont les innovations en produit/process/emballage.
La première année d’étude a permis de montrer clairement un effet positif du séchage aux températures modérées testées (23 ou 30°C) en ambiance à humidité contrôlée, sur la « récupération » en moins de 30 jours de bonnes propriétés barrières à l’oxygène.
En 2010, il a été démontré un impact positif de la différence de pression partielle en vapeur d’eau entre l’extérieur et l’intérieur de l’emballage sur l’augmentation de l’imperméabilité à l’oxygène des couches des emballages séchés après traitement thermique.
Il s’avère également que l’action cumulée de la température (30 ou 32°C) avec un abaissement de l’hygrométrie à 25% améliore nettement le comportement barrière de l’emballage ayant subi un séchage après appertisation.
Le séchage permet donc de restaurer plus rapidement les propriétés barrière à l’oxygène de la couche EVOH et permet ainsi d’améliorer la DLUO du produit appertisé.
Il est important de noter que le séchage doit se faire à des températures modérées pour éviter d’accélérer les cinétiques de réactions chimiques d’oxydation des produits, et éviter d’augmenter la perméabilité à l’oxygène. Un séchage à température trop élevé risquerait donc d’avoir un impact négatif sur la durée de vie des produits sensibles à l’oxydation.
D’un point de vue économique, le coût énergétique du maintien à 32°C dans de grandes chambres de stockage risque par ailleurs d’être assez élevé. Il est généralement moins coûteux en énergie de ventiler de l’air déshumidifié à l’aide de sécheurs d’air (groupes froids – pompes à chaleur).
Les compositions (nature, épaisseurs..) des couches constituant les emballages étant variables suivant les fournisseurs, il est possible de réaliser par le biais d’un logiciel de simulation, une étude de sensibilité des conditions expérimentales de séchage afin de mieux vous guider dans le choix de nouvelles conditions opératoires à explorer expérimentalement.
Contact : Patrice Dole, CTCPA Avignon
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Depuis sa création, le CTCPA est un expert de l’emballage alimentaire. Élément essentiel de la sécurité et de la qualité alimentaire, nous vous accompagnons également aujourd’hui a réduire l’impact environnemental de vos emballages.