Réglementation, sécurité sanitaire des aliments
ETAT DES LIEUX DES PRATIQUES DE SERTISSAGE EN FRANCE
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Oct
Publié le : 19/10/2012
L’expérience du CTCPA en matière d’expertise des cas d’altération microbiologique de produits en conserve a permis de mettre en évidence que des sertis pouvaient être conformes sans pour autant être étanches et vice versa. Par ailleurs, de nouvelles générations de boîtes sont apparues sur le marché ces dernières années. Ces boîtes peuvent présenter des propriétés mécaniques différentes : en particulier dureté, élasticité, ductilité du métal,… Et ne pas s’adapter aussi bien aux critères dimensionnels génériques de la profession.
Le projet de recherche du CTCPA mené en 2011 a eu pour objectif d’évaluer la situation actuelle des pratiques de sertissage dans les entreprises françaises afin de dresser un bilan :
• des références de boîtes et des sertisseuses utilisées ;
• des méthodes de contrôle de la qualité des sertis ;
• des critères dimensionnels retenus par les entreprises ;
• des défauts rencontrés.
Il s’agissait aussi d’explorer les limites des critères dimensionnels actuellement les plus utilisés ou recommandés, et leur incidence sur l’étanchéité des boîtes.
L’exploitation de 121 références de boîtes a permis de montrer que les méthodes de contrôle des entreprises sont surtout axées sur les contrôles visuels, tactiles et sur le décorticage. L’utilisation d’un banc de serti et la pratique du test de pression sont moins répandues.
Les critères dimensionnels retenus pour évaluer la qualité et la conformité des sertis varient entre les fiches techniques des fournisseurs de boîtes, les recommandations Sefel (actuel Empac) et des cahiers des charges internes spécifiques à l’entreprise.
Les entreprises ont tendance à privilégier la croisure minimale comme paramètre critique.
Pour des boîtes de diamètre 73 mm, et pour différentes épaisseurs de métal testées, un défaut de compacité du serti semble toutefois entraîner plus fréquemment des non étanchéités, qu’un défaut de cotes dimensionnelles de sertis. Ce critère semble d’ailleurs prépondérant, par rapport à l’engagement de crochets, dans l’étanchéité des sertis.
L’épaisseur de serti mériterait sans doute un regard plus pertinent dans l’examen des sertis (paramètre simplement recommandé actuellement).
Si la partie expérimentale est désormais achevée, il reste encore à valoriser les résultats obtenus auprès de l’ensemble de la profession et des parties prenantes (fournisseurs de boîtes métalliques, conserveurs) pour définir des bonnes pratiques communes sur les critères de contrôle qualité de l’opération de sertissage.
Pour en savoir plus sur ce projet, contact : Dr. François Zuber – avignon@ctcpa.org
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